Thursday 24 January 2013

Avis de parution: Le Chef-d’œuvre sur la tempe




Guillaume Decourt
Préface d’Arnaud Tahlouarn. Quatre illustrations en couleur de Cathy Garcia
Le Coudrier
Poésie
/ 112 pages
ISBN 978-2-930498-39-3
2013
16 €
À paraître


Dans le Chef-d’œuvre sur la tempe, son deuxième recueil, Guillaume Decourt trace à l’intention du lecteur un chemin dont le point de départ est le « non » de Cavafis, et le point d’arrivée, doucement lumineux et inquiet, un « Je t’aime » prononcé en sourdine. Entre ces deux points, un apprentissage douloureux des limites, dont le cours sinue entre les deux pôles de la révolte et du consentement. [...] L’existence est la « corde ombilicale » qui relie le poète au monde, en même temps qu’elle est le « nœud coulissant » qui entrave sa liberté. Et elle est aussi l’unique réalité, qu’il importe d’aimer puisqu’il n’y a, au fond, rien d’autre à connaître qu’elle. [...]
« Asservi comme un homme » est celui qui vient au monde, dès le moment de sa naissance. Et pourtant, le seul fait qu’il naisse, n’exprime-t-il pas déjà une approbation ? Ainsi le poète est comparable à l’enfant, à l’instant même où celui-ci serait conçu : son premier, peut-être son unique travail est de comprendre que l’approbation est derrière lui, c’est-à-dire qu’il a déjà donné son consentement à l’étreinte du monde, se préparant à l’étreindre à son tour. Pas la peine de chercher dans ces poèmes l’aspiration à un idéal déchirant, car ils chantent le monde réel. Pas la peine d’y décrypter un accès à l’au-delà des apparences, car ils décrivent leur au-dedans. Pas la peine de les interpréter, car ils portent en eux toute leur signification.
Il faut donc les lire.

Extrait de la préface d’Arnaud Talhouarn

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