Il n'y a pas sur Terre de vie digne sans devoir de mémoire. La Shoah est un
passé qui doit servir l'avenir. Comment passer de la mémoire singularisée
et particularisée qui contribue à souder la solidarité identitaire à une
mémoire de la solidarité qui appartient à tous et à personne?
Comme les non-juifs qui par solidarité ont porté l'étoile jaune en 1942,
les non-juifs d'aujourd'hui, doivent porter la mémoire et s'identifier
"même s'ils n'y sont pas passés".
Ecrire, dire la Shoah, c'est se rappeler, et rappeler la Shoah c'est se
réveiller, c'est rester éveillé. Dans cette nuit du monde si proche, il
faut regarder l'impénétrable, et affirmer avec Edmond Jabès "qu'il n'y a
pas d'avenir là où la mémoire fait défaut".
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